Crédit: Article adapté d’une publication originale sur le site de l’EPFL, les textes, les images et les vidéos sont sous licence CC BY-SA 4.0
L’EPFL accueillera un hub européen de calcul à haute performance appliqué à la fusion, potentielle source d’énergie propre et sans risques. Une équipe de recherche interdisciplinaire, emmenée par le Swiss Plasma Center, sera déployée sur tout le campus.
EUROfusion, le consortium européen dédié à l’énergie de fusion, qui rassemble 28 Etats de tout le continent, vient d’attribuer un projet de calcul à haute performance à l’EPFL. Le « advanced computing hub », de son nom complet, réunira une équipe très diverse sur le campus, conduite par le Swiss Plasma Center
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L’enjeu est de taille : faire évoluer les codes informatiques pour la simulation des tokamaks. Ces réacteurs expérimentaux, dont le plus illustre, ITER, est actuellement assemblé dans le sud de la France, visent à prouver la faisabilité de la fusion nucléaire à grande échelle. Le principe, qui fait fonctionner le soleil, suscite de grands espoirs d’énergie propre pour l’humanité, sans déchets radioactifs sur le long terme. Sur Terre, recréer ce processus présente une complexité phénoménale, du point de vue expérimental, mais aussi théorique.
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Toute l’idée du « advanced computing hub » consiste justement à offrir un soutien à ce type d’activité, de manière systématique et à l’échelle européenne. Car si, pour simuler les phénomènes complexes qui interviennent dans le processus de fusion, il faut des machines de calcul superpuissantes, encore faut-il les utiliser à bon escient et anticiper leur évolution.
« Nous essayons de travailler de manière dite scalable, évolutive. Quelles que soient les ressources de calcul mises à notre disposition dans le futur, nous devons être capables d’en tirer parti. Le travail du hub consistera à préparer les codes actuels pour qu’ils puissent utiliser les ressources des nouvelles générations de supercalculateurs », affirme Gilles Fourestey, directeur opérationnel du futur hub.
Le hub profitera aussi d’un pôle de compétences inédit sis à l’EPFL : la visualisation des données complètes. Une spécialité du laboratoire de muséologie expérimentale (eM+), dirigé par la professeure Sarah Kenderdine.
Pour pouvoir mieux se représenter les données hautement complexes auxquelles ils sont confrontés, les chercheurs auront accès à des techniques de réalité augmentée immersive, des représentations 3D très poussées, grâce à l’expertise et au matériel de pointe dont dispose l’eM+.
Le but: visualiser les résultats des simulations et, in fine, pouvoir intervenir dessus en temps réel. « Le concept consiste à importer les flux de données live du Swiss Plasma Center dans les grands systèmes dont nous disposons. Ce procédé permettra à plusieurs chercheurs de se réunir au sein d’un grand espace de visualisation. L’émergence de ce type de 3D en temps réel est en plein boom, avec un grand champ des possibles. Il nous faudra réfléchir ensemble à la meilleure façon de construire ces univers », souligne Sarah Kenderdine.
Crédit: Article adapté d’une publication originale sur le site de l’EPFL, les textes, les images et les vidéos sont sous licence CC BY-SA 4.0