Technologie RAAAM : mémoire vive plus petite que celles utilisées actuellement

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Technologie RAAAM : mémoire vive plus petite que celles utilisées actuellement

mémoire vive

Des chercheurs de l’EPFL et de l’Université Bar-Ilan (BIU) ont mis au point une mémoire vive deux fois plus petite et moins gourmande en énergie que les systèmes actuels tout en ayant une capacité de stockage identique. La spin-off RAAAM a été créée afin de commercialiser cette technologie.

La mémoire vive joue un grand rôle dans la fluidité de tous les systèmes digitaux, des ordinateurs et smartphones à l’internet des objets en passant par les réseaux de communication. À tel point qu’elle occupe la majeure partie de la surface de silicium des appareils. Les fabricants cherchent des solutions afin de diminuer le coût, de miniaturiser les appareils ou d’augmenter leurs capacités.

Une mémoire vive qui a déjà fait ses preuves

Cette technologie a déjà fait ses preuves chez des fabricants de semi-conducteurs de premier plan. Une dizaine de circuits intégrés contenant jusqu’à 1 Mo de mémoire vive ont été placés avec succès sur des puces standards allant de 180 nm à 16 nm. « Les fabricants peuvent remplacer le mémoire de leurs puces par la nôtre sans rien modifier d’autre», souligne Andreas Burg.

 

L’objectif de la start-up, forte de sept brevets, est de délivrer des licences aux fabricants de puces. « Utiliser ces mémoires intégrées plus denses permettra de réduire considérablement leurs coûts», prévoit Robert Giterman.

 

Les chercheurs-entrepreneurs de la Faculté STI à l’EPFL et de la BIU, tous spécialistes des mémoires embarquées, en sont convaincus, la technologie de RAAAM a le potentiel de capturer une partie importante de cet immense marché. Elle a en tous les cas déjà convaincu le jury du prestigieux prix Venture dont la start-up a récemment été lauréate dans la catégorie « industrie et ingénierie ».

Comment fonctionne cette technologie ?

Le traitement des informations sur les systèmes intégrés fonctionne grâce à des transistors qui agissent comme des commutateurs. Chaque puce peut en comprendre plusieurs milliards. Le secret de ces puces moins énergivores mis au point à l’EPFL et à la BIU est une disposition différente de minuscules unités.

 

Des raccourcis permettent de n’utiliser que deux ou trois transistors pour le stockage d’un bit informatique contre six à huit pour la technologie la plus utilisée actuellement, la SRAM. Dans l’espace restreint du hardware, la place de la mémoire vive est en concurrence directe avec d’autres composants.

 

Plus de place permet par exemple de placer davantage de mémoire vive sur la même puce, augmentant ainsi la performance de l’appareil. À performance égale, cette réduction par deux du nombre de transistors permet également une diminution de l’énergie nécessaire au fonctionnement de l’appareil.

 

 

Crédit: Article adapté d’une publication originale sur le site de l’EPFL, les textes, les images et les vidéos sont sous licence CC BY-SA 4.0

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